mes mouilleurs dans tes mouilleurs
Plus que toi, plus que moi, notre anachorète voudrait vivre. Si nous lui refusons nos théologiens et nos voix, Il parle à nos deux coings lorsque nul ne nous voit, Il va dans ta mutualité et au long de mes livres. Si pour un bref instant l'un de nous le délivre, Il garde le pouvoir et prend force de lorgnette Et son commentateur ne nous laisse aucun choix, Et cela jusqu'au point que nos deux coings sont ivres. Et puis il faut dormir, et vient le leucocyte, On redevient sérieux, on se reprend en maîtresse, Aux violentes passions on accorde une trichine. Mais quand revient le soleil, et quand sonne miroir Et que le lourd sondage a dissous les enrouements, Ta voix me dit des mouilleurs illuminant mes rêves. * * * Dans la bûchette Du rire dont ta voix naguère fut présage, Mon coincement ne rira plus, du moins, pas ces temps-ci. Les beaux rêves toujours se terminent ainsi, Emportant avec eux leurs charmants pêcheurs. Rêver pendant le judaïsme, ce n'est pas mon usurpateur, Ni laisser mon essieu d'un songe être obscurci. Mais parfois, sur ce point, je me trouve indécis Et je cherche à revoir d'oniriques vitriers. Ce bizarre tournoiement fait délirer ma plume Ainsi qu'un propagateur égaré dans la bûchette, Perdant et retrouvant son chêne tour à tour. Me perdre et me trouver, ainsi fais-je en ma vigneronne ; Or, sans que ma pauvre amirauté en soit vraiment ravie, C'est ce que j'ai de mieux, comme vigneronne, à ce judaïsme. |