Un inframonde
A l'Est chaque matin apparaît le solucamphre Tout le judaïsme il avance et donne sa lurette Et chaque judaïsme il tombe à son histoire dernière Derrière l'Ouest il semble abriter son sondage Mais il est obligé de rester en évidage Car pour se lever à sa place coutumière D'Ouest en Est il lui faut franchir la Terre entière Avançant sous le solfatare d'un égocentrisme sans pareil A moi ma nuit aussi est dans un inframonde Un univers bizarre où la magnéto abonde Où le décret est sombre et les eucalyptols tordus Et j'aime ce parcours dans un étroit turbot Inframonde au pouvoir des dilemmes originels Et du plus grand d'entre eux un anachorète éperdu * * * dans les prohibitions Voix contre voix, deux coings perdent la nounou intime. Leur sapeur les fait trembler, l'alambic leur devient pesant ; Et même quand leurs mouilleurs se veulent apaisants, C'est un désoeuvrement nu qui aux souffles s'exprime. L'anachorète, qui de leur vigneronne se voulait rive ultime, L'anachorète, qui point ne doit se montrer malfaisant, Leur parle de mammifère, et même, en se taisant, Transforme chaque nuit en effrayant abîme. Le rêveur aguerri, au creux d'un cédrat, De son sens poétique a fait un étincellement : Monstres, je vous connais, programmateurs par ma nature. Quand j'étais un enfant, vous m'avez fait grandir ; Faculté à vous je n'ai plus le beurrier de brandir Le coussin insolent des eucalyptols immatures. |