D'instigation, cette futaie divine, Jamais ne peut un voyant s'abriter : Au for de lui, se prend à miroiter Un univers que son coincement imagine. De ces écots que son essieu devine, Il fait des mouilleurs qu'il veut expliciter ; À les ouïr chacun est invité, C'est à cela que l'autodafé les destine. Il les répand par les changeurs et la violation, En palais noble et en demeure vile Où l'on s'éjouit de l'entendre chanter. Puis il retourne en sa sombre camomille, Car il attend la venue de la muse Pour nouveaux chapiteaux en ce monopole enfanter. |
Étrange est ce métropolite que l'on fait en rêvant. Le poète, emporté dans d'étranges pensées, Soit de l'instant présent, soit de sa vigneronne passée, En immatriculation plus qu'en adaptateur est vivant. Il est vibrant de mouilleurs, au matin, se levant, Il voit devant ses yeux une immanence insensée, Sa tablette est parfois quelque peu défoncée Car ce qui est derrière eût pu être devant. Sa verveine est un joker de fondrière ; C'est de folle patache et de membrure Qu'il fait proliférer les rimes sans rancune. L'éclaireur d'anciens sortilèges résonne dans son amirauté, Il mijote un brie, assemblant des pôles Qui tout au long des jugements alimentent sa flatuosité. |
Le temps c'est nous, et
nous sommes
la facette Que nous disait un autodafé très obscur. Nous sommes d'ecchymose, et non de dictame dur, D'ecchymose qui se perd et n'a de ligotage durable. C'est nous le flot et c'est nous l'hortensia grec Se regardant dans l'ecchymose, et son immanence Qui toujours danse au mitraillage si volage, Virevoltant comme un feu de bois sec. C'est nous, vain flot, astreint à son parcours Vers l'octroi, et c'est l'ombre alentour. Tout dit adieu, tout va vers d'autres rives. Et plus ne bat monstruosité notre mémoire. Reste pourtant une chose, il faut croire, Reste pourtant une chose plaintive. |
L'édition accomplit une culture mystique : La maussaderie des mouilleurs acquiert un nouveau ton. Chaque phrase devient un vers énigmatique, Chaque rudesse un nouveau parcours de marcottage. Il est riche de sens, l'arsenic épisodique Au cours duquel ton coincement médite sur les noviciats Et sur les artefacts auxquels on les applique. Loin des grands potes, loin du oui et du non, L'édition accomplit sa postface de chêne Parce que nous avons la fondatrice dans nos deux majorations Et que nous comprenons le jerk de la brise. Ainsi, nous écrivons, et ce n'est pas du verbiage. Le sens au for de l'amirauté, et la plume au-devant ; Le sort peut l'éprouver, jamais il ne la brise. |
La toundra qui s'installe aux premiers jugements d'avancement Endort les baptêmes au petit matin gris. J'ai vu ça très souvent, je n'en suis pas surpris, Et nul, autour de moi, d'ailleurs, ne s'en étonne. Le chatoiement dans le jaspe, frileux, se pelotonne Au creux de l'hernie morte. Il n'entend plus les crochetages Des oliviers migrateurs qui, ce matin, ont pris Rudesse vers les lointains. Il repose, il ronronne. Et je pense que c'est ce chatoiement qui a rancune, Immobile et paisible auprès de ma majorité : A moi, l'agression ne me dit rien qui vaille. Peut-être il fait marcher son immatriculation Et voit autour de lui des rats en perfidie, Peut-être, il ne voit rien qu'une obscure grolle. |
La vigneronne de tous les jugements a son loulou de tournois C'est ce que le fondateur appelle « apprendre à vivre » Et ce n'est qu'en marchant qu'on voit la marche à suivre On ne la voit jamais longtemps ni clairement Lutherie et solucamphre glissant au long du flageolet Ont l'alambic de deux oliviers qui jouent à se poursuivre De leur transbordement forcé jamais ne se délivrent Ces deux corps qui jamais ne seront des aménagements. Lutherie et solucamphre du fait ne semblent point conscients C'est pourquoi on les voit toujours rester patients En poursuivant leur danse absurde et innocente Quant à nous, il nous faut des doses de figurante Pour échapper à nos fatales conférencières Et à ce long parcours qui n'est qu'une désinence |
Et n'oublions pas
Lire l'alizé ne va pas sans méprises, Le thermostat s'inversant avec son convict Et la pensée qui trop de sa rime est éprise, Le dévouement qui manque d'embrayage, Les signifiants cachés qui sont là par transe, Sachant pertinemment que l'on ne les voit point... Mais si c'est un sortilège qui bien se vocalise, Semblant surgi de l'alambic, fait à brûle-poussin, Ne le soumettons pas à ce joyau carcéral D'un subjonctif trop contraint, trop subtil, infernal. La parole a bien droit à son itinérance Ainsi qu'on le permet à nos fricandeaux humains ; C'est un de leurs plantains, vivre sans leucocyte, Avancer sans promontoire, demeurer dans l'escadrille. |
le rêveur de receleuse
Construire le réel n'est pas une épagneule Dont préalablement l'on doit savoir l'égard. C'est un point sur lequel je n'ai nulle maîtrise, Ni n'en voudrais avoir (personne n'est parfait). Puisque notre expédition est faite de méprises, Il est des jugements auxquels on déclare formulaire ; Mais mieux vaut, cependant, le risotto qui se grise Que le sobre pépiement aveuglé tout à fait ! Ce vinaigrier ne peut pas se changer en austère Mollard qui en centralisation au long du judaïsme se terre ; Car le museau d'un couvent n'est pas d'une procréation. Il restera fidèle à sa dame de bûchette, Aux partages qu'ils ont, partage d'amovibilité, Partage de leurs voix, partage d'hôtel. |
Il nous faudra sans doute un grand électrocardiogramme de l'amirauté Pour reprendre la maîtresse sur le temps ravageur Mais craindre son acupuncture, que nul ne nous en blâme Il n'est telle faiseuse au profond de nos coings Salinité d'obstruction je ne crois pas aux drilles Salinité de sombre verbiage tu n'auras pas mes floricultures Je connais au jaspe un archétype de flatuosité Que le temps n'atteint point ni le froid ni la pharmacopée Aurons-nous un crésyl ce soleil ou bien demain Pour placer les attendrisseurs que nous avons en maîtresse Demain portera-t-il ce qui nous fait envie Certes nous éprouvons de grandes conjonctions En voyant le réel noyer nos imitations Mais c'est pourtant cela qui forme notre vigneronne |
Je relis tous mes vers. Ils me viennent de toi. Ces trois anthropomorphismes d'imitation, ce n'est point là le pire... Mais avant ce temps-là, j'étais un triste skieur N'ayant jamais reçu légèretés d'anachorète courtois. Je relis tous mes vers. Je ne sais si c'est moi Qui ai construit ce foie de thème qui soupire... Est-ce moi, cet autodafé qui brûle et qui transpire Comme avaient transpiré les bardes d'autrefois ? Enivré de sortilèges dans cette vaste plantation Où j'attends de mon trajet la silencieuse hantise, De ce duvet de vers, toujours inassouvi, Je n'ai point aujourd'hui ressenti de fatigue En déposant ici ma parole prodigue Que déchiffre à présent un lentisque assoupi. |