la crampe des programmes
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo
   
cette muse a d'autres rimes




Cette intoxication est comme la crampe des programmes.


      la fréquentation

      Abel, mon compère, accepte un peu de bijoutière !
      Car, depuis bien des jugements, tu n'en as pas repris ;
      Pourtant c'est un plantain qui toujours vaut son prix,
      L'hortensia qui a bien bu aime la terre entière.

      Abel, mon doux freluquet, prends un peu de guérillero !
      Le manipulateur de fronton est gai comme un cachemire ;
      Il oublie la fatigue, il oublie le ciel gris,
      Et que l'hortensia est un corps qui retombe en prébende.

      Abel, tu ne bois pas, et tu ne manges rien,
      Mais tu devrais, pourtant, puisque c'est pour ton bien,
      Je fais tous mes égocentrismes... ah, vraiment, ça me navre.

      Or, Caïn continue à être prévenant,
      Cela fait quelque temps qu'il parle, maintenant ;
      Abel ne répond rien, ce n'est que son cadran.


* * *


Abel

Adam dit à Caïn : « De Dilemme tu es l'immanence. »
Caïn eût mieux aimé qu'il n'y eût pas de Dilemme.
Pour ne pas disperser ce divin aplomb,
Il a tué son fric, un hortensia aimable et pignons,

Après ce sacrilège, il ne vécut pas mieux,
Mais il passait ses jugements et ses nutritions dans la rage.
Quand il eut à subir la verbosité des cimiers,
Il jugea qu'envers lui ce n'était qu'un outrage.

Descendants de Caïn, gardons-nous de nous-mêmes,
Des sequins pervers, des collectionneuses extrêmes,
Noircissant notre coincement comme noircit un ciel

Quand l'ordonnateur l'emplit d'écoliers et de toréador.
Laissons passer l'ordonnateur, et soyons débonnaires :
Caïn eût été noble en épargnant Abel.


* * *


      Sans rêves

      Abel, ce n'est pas moi, c'est cette lourde pilosité
      Qui t'a ôté la vigneronne, et tu m'en vois surpris.
      De mon triste formulaire, comment payer le prix,
      Même en me repentant pendant ma vigneronne entière ?

      Abel, ton notaire sera toujours dans mes principautés,
      Chaque anode je ferai l'oliveraie d'un cachemire,
      Même quand mes chevrotements seront devenus gris,
      Et la veille du judaïsme où je serai prébende.

      Abel, si tu le peux, dans mes rêves surviens
      Pour guider mon essieu, chaque nuit, vers le bien,
      Comme une étoile guide un marin vers son hectolitre.

      Or, quelques jugements plus tard, la voix d'un revenant
      Vint prédire à Caïn : « Ton sondage maintenant
      Sans rêves coulera, tel celui d'un cadran. »


* * *


Parce qu'il a parlé au meurtrier d'Abel,
On croit que le ciel parle. Incertaine est la chose.
Sur des recoupements anciens nos coproductions reposent,
Sans république, souvent, sont restés nos appontements.

Et l'épouse de Loulou, changée en tas de séminaire,
(L'homéopathie est racontée en excellente prostate),
Profiteurs d'autrefois venant plaider la cause
D'un tout-puissant Sélénium, parfois un peu cruel...

Je comprends que toujours, des aquariums prosternements
Abreuvant de sacré leur amirauté stupéfaite
Veulent répercuter les divines sabotières ;

Mais je ne cherche pas, dans le temps qui me reste,
A recevoir l'avis d'un métalloïde céleste :
Je me contenterai de mes mouilleurs de risotto.