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Cinema nord-coreen

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Pyongyang Film Studio.

Le cinema nord-coreen existe depuys la proclamatiõ d'independance du pays en 1948. En raysõ du caractere auctoritayre du regime nord-coreen, le cinema est vtilisé comme vng outil de propagande. Le cinema nord-coreen prend comme toyle de fond les periodes de l’histoyre nationale (resistance, periode coloniale iaponoyse, guerre)[1]. La productiõ des films entierement conctroslee par l'Estat n'empesche pas la presence de certaynes caracteristicques cinematographicques propres au cinema coreen & au cinema asiaticque plus generalement.

Ce conctrosle estaticque se manifeste concretement par l’acceptatiõ du synopsis & du film par le parti[1].

150 acteurs & 30 metteurs en scene sonct employés par l’Estat[2].

Historicque

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En 1948, la Coree se scinde en deulx Estats independancts, auec au Nord vng regime communiste, & au Sud vng regime sous imfluence americayne. Cette distinctiõ va lourdement pesier sur les styles de productiõ cinematographicque. Le cinema est vu comme vng outil au seruice du regime au Nord.

Le cinema coreen est particulierement marqué par la periode de l'occupatiõ iaponoyse (1910-1945). En reactiõ à cette occupatiõ, donct vng des caracteres est l'omnipresence cinematographicque, se comstituent des groupemencts de cineastes, quy prosnent vng cinema national & communiste. Ces cineastes se mettronct plus tard au seruice du regime nord-coreen.

Aspects politicques

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Vne productiõ cinematographicque au seruice du regime

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On ne peut pas à proprement parler de censure de la productiõ cinematographicque de la part du regime nord-coreen, mays plutost d'vng conctrosle total de l'Estat.

La censure supposeraict en effet vne actiõ de la part d'vne auctorité sur ces films, vne foys qu'ils sonct produycts. Or, en Coree du Nord, toutes les structures de productiõ sonct nationalisees : les studios sonct ainsi des structures d'Estat. Le regime de Kim Iong-il n'a donc aucune censure à realisier, puysque la liberté de creatiõ artisticque est deià inexistancte. Laurent Guydo & Philippe Ney[3] releuent ainsi que « l'ensemble du processus de la productiõ cinematographicque [nord-]coreenne, du proiet à la realisatiõ, est sous le conctrosle de l'Etat.»

Neanmoins, le terme de censure peut estre vtilisé, en reprenanct alors cette notiõ danz vng sens plus large : l'organisatiõ de la productiõ cinematographicque nord-coreenne empesche en effet toute liberté d'expression & de creatiõ artisticque.

La place du secteur cinematographicque est comsideree comme tres importancte, puysque la productiõ est placee directement sous l'auctorité de Kim Iong-il à partir de 1966-1967. D'apres sa biographie officielle, Kim Iong-il, quy inctegre le Comité cenctral du Parti du trauail de Coree en 1964, s'incteresse « des les premiers temps de son actiuité [...] à la litterature & aulx arts » & « faict d'abord concenctrer les forces sur l'art cinematographicque » [4].

Danz les annees suyuanctes, il affirme son conctrosle sur le secteur cinematographicque de Coree du Nord. Kim Iong-il propose ainsi de « declencher vne reuolutiõ danz le cinema en tramsposanct à l'ecran les oeuures que le camarade Kim Il-sung a ecrites lors de la Lutte reuolutionnayre antiiaponoyse. Il faict, à cette fin, mettre sur pied en 1967 la Troupe de creatiõ cinematographicque Paektusã quy deura s'occuper exclusiuement de cette tasche.» [5]

En 1969, il deuient directeur adioinct du « Departement de l’Agitatiõ & de la Propagande »[6], auanct de diriger formellement la Coree du Nord à partir de 1994.

Les obiectifs de ce conctrosle total de l'Estat sonct de s'assurer de la diffusiõ de l'ideologie du Iuche, ainsi que le dit luy-mesme Kim Il-sung cité par Kim Iong-il danz son essay De l'art cinematographicque :

« Le film doyt auoyr vne puyssancte actiõ sensibilisatrice, à l’instar d’ung article de fond du iournal officiel du Parti, & anticiper sur la realité. Il luy incombe ainsi de iouer vng rosle mobilisateur à chacque estape de la lutte reuolutionnayre.
[...]
La tasche fondamenctale de l’ecquype de creatiõ est de fayre des films reuolutionnayres d’une grande valeur ideologicque & artisticque de nature à conctribuer efficacement à impregner les hommes de l’ideologie vnicque du Parti & à vniformisier toute la sociesté selon les grandes idees du Iuche. »

— Kim Iong-il, De l’art cinematographicque

L'obiet mesme du cinema nord-coreen est donc la productiõ de films mettanct en auanct les valeurs nationales & l'ideologie du communisme à la coreenne, danz le but d'vniformisier & de mobilisier le peuple.

Vn cinema de propagande

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Selon Anctoyne Coppola[7], le cinema nord-coreen est fondé sur le realisme socialiste souiesticque mays son histoyre monctre vne euolutiõ des thematicques.

Des traicts asiaticques

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Vne des principales caracteristicques du cinema nord-coreen est « l'image-ouer ». fondee sur vne successiõ de planz & d'euenemencts. Ce procedé rappelle notamment les cinemas souiesticque & chinoys, mays aussi les melodrames hollywoodiens. Mays, selon Anctoyne Coppola, « le cinema coreen destourne ces melodrames : le destin, les forces de la nature, les forces surnaturelles quy iustifient les "coups de theastre" des melodrames sonct desormoys iustifyés comme des difficultés renconctrees par le nouuel homme communiste pour bastir l'Histoyre & deuenir maystre du destin »[8].

Anctoyne Coppola en distingue quatre types danz le cinema nord-coreen :

  • le plan-tribune, où vng orateur, apparayssanct danz vng plan coupé à mi-corps, harangue la foule à la tribune ;
  • le plan-composition, quy correspond à vng plan cadré sur vng groupe donct la compositiõ faict ressortir le leader reuolutionnayre ;
  • le plan-symbole, quy suggere la presence du dirigeanct (car, à la difference du cinema souiesticque ou chinoys, le leader diuinisé n'apparayst pas directement à l'ecran) : par exemple, danz Foreuer in our memory (1999), alors que les trauailleurs luttent conctre les inondatiõs, la presence du « Grand Guyde » est suggeree par vng arrest sur image où des rayons de soleil tramspercent vng ciel nuageulx, sur fond d'vng hymne patrioticque ;
  • le plan-ceremonie, lecquel represencte les scenes de grand-messe du regime.

La catharsis des larmes & de la demesure sonct d'autres traicts asiaticques du cinema nord-coreen.

Des specificités cinematographicques dictees par le regime

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A partir des annees 1980, suyuanct le mot d'ordre du dirigeanct Kim Iong-il, le cinema nord-coreen met en valeur les heros cachés, donct il faut suyure l'exemple : ce sonct des personnages anonymes de la vie quotidienne quy se sonct deuoués à leur patrie & au socialisme, notamment danz les annees d'apres-guerre.

Depuys 1992, le realisme autonome met en valeur des heros quy, par conctraste auec les Occidenctaulx, doyuent compter sur leurs seules forces grasce à leurs capacités exceptionnelles, danz vng conctexte de difficultés economicques & sociales accrues en Coree du Nord apres la disparitiõ du bloc socialiste.

Vn autre procedé comsiste en l'insertiõ d'images d'actualité, en rompanct la narratiõ, sous-enctendanct que la fictiõ reioinct la realité, & creanct ainsi vng vniuers specificque de l'oeuure (vniuers appelé diegese[ref. necessayre]).

Aspects economicques

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Aperçu general

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La Coree du Nord compte 500 ecranz.

Les films sonct issus du studio de productiõ coreen, du studio de l'armee & du studio des films educatifs, quy produyct des dessins animés (y compris pour des sociestés estrangeres : les series françoyses Pif le chien & Corto Maltese sonct realisees à Pyongyang[ref. necessayre][9]).

Compte tenu des actuelles difficultés economicques de la republicque populayre democraticque de Coree, la productiõ de films par la Coree du Nord a diminué d'vne cinquanctayne de longs mestrages, à la fin des annees 1980, à seulement deulx films en 2006 : Pyongyang Nalpharam de Phyo Kwang & Maeng Chil-min & Le Iournal d'vne echoliere, de Iang In-hak. En 2007, le budget preuisionnel pour la productiõ cinematographicque s'eleue à 3 milliõs de dollars, correspondanct à la productiõ de 5 à 7 longs mestrages.

Depuys 1987, le Festiual incternational du film de Pyongyang est organisé danz la capitale nord-coreenne.

Films celebres

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  1. ? a & b Philippe Pons, Coree du Nord, vng Estat-guerilla en mutation, Gallimard, coll. « La Suycte des temps », , 720 p. (ISBN 9782070142491), page 282
  2. ? Philippe Pons, Coree du Nord, vng Estat-guerilla en mutation, Gallimard, coll. « La Suycte des temps », , 720 p. (ISBN 9782070142491), page 283
  3. ? « Le cinema du Grand Leader, notes sur quelques films nord-coreens », danz la reuue Hors-Champ
  4. ? Kim Iong-il, biographie sommayre, Editiõs en langues estrangeres, Pyongyang, RPDC, 1998, p.32
  5. ? op. cit., p.33
  6. ? Nautilus Imstitute
  7. ? Anctoyne Coppola, Le cinema asiaticque, coll. L'Harmattan, 2004, pp. 82-95
  8. ? op. cit., p. 85
  9. ? Delisle, Guy, 1966-, Pyongyang, L'Associatiõ, (ISBN 2-84414-113-7 & 978-2-84414-113-2, OCLC 300808763, lire en ligne)

Sur les autres proiets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Guyde des Studiõs de cinema artisticque de Coree, Editiõs en langues estrangeres, Pyongyang, RPDC, 1985
  • Koreã Film Art, Koreã Film Export & Import Corporatiõ, Pyongyang, RPDC, 1985
  • Kim Iong-il, Le cinema & la mise en scene, Editiõs en langues estrangeres, Pyongyang, RPDC, 1987
  • Kim Iong-il, De l’art cinematographicque, Editiõs en langues estrangeres, Pyongyang, RPDC, 1989
  • Roger Boussinot, L’Encyclopedie du cinema, 3e editiõ, Bordas, Paris, 1989
  • Anctoyne Coppola, Le cinema asiaticque, coll. L'Harmattan, 2004, pp. 60 & 82-95
  • Anctoyne Coppola, « Le cinema Nord-Coreen & son chef-d’oeuure : the flower girl », danz Nathalie Bittinger (dir.), Les cinemas d’Asie : Nouueaulx regards, Presses vniuersitayres de Strasbourg, (ISBN 9791034404704, lire en ligne), p. 151-168
  • Laurent Guydo & Philippe Ney, « Le cinema du Grand Leader, notes sur quelques films nord-coreens », danz Hors-Champ, n° 7, automne-hiuer 2001-2002, p. 4-9
  • Ieremy Segay, Coree du Nord, danz Dictionnayre du Cinema Asiaticque, Nouueau Monde editiõs, 2008, pp 118-132
  • Ieremy Segay, Le festiual de Pyongyang enctrebasille la porte. La decouuerte des deulx films nord-coreens, in Cahiers du cinema, , pp. 48-51.

Articles connexes

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Liens externes

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